vendredi 2 janvier 2015

Avoir une fille

Je suis une maman comblée ! 
Bon, je sais, ça fait guimauve comme ça ... mais j'assume

Avoir une fille, c'était inimaginable, impossible, inconcevable ! Carrément !
Depuis que je suis ado, je m'imaginais maman de garçons. J'en voyais 2, et j'en étais sûre, je ne voulais pas de fille ! Je me souviens l'avoir répété souvent à ma mère à l'époque. 
Quand à ma première grossesse on m'a annoncé que ça serait un garçon, bonheur, je le savais, j'allais avoir mon fils (j'avais même le prénom en tête avant d'avoir le père) 
je me souviens aussi que le papa m'a dit "j'ai l’impression d'avoir gagné au Loto" et c'était exactement ça. le jackpot quoi 
J'ai eu une super grossesse, puis il est né, mon petit Prince. Et il a grandi, presque que du bonheur. 
Je suis retombée enceinte en 2013, je rêvais d'un deuxième petit mec !
J'ai fait une fausse couche à presque 3 mois. ça a été difficile, une épreuve, une étape, mais j'ai avancé et j'en suis sortie grandie
Et, dans un petit coin de ma tête, je ne sais pas trop pourquoi a commencé à germer l'idée que je pourrais avoir une fille ... j'y pensais souvent
Je n'attendais qu'une chose de toute façon, retomber enceinte. Le bidon rond, les coups de pieds, ces sensations et moments intenses que j'avais adorés.  

Je suis de nouveau tombée enceinte (je l'ai appris le matin de Noël, le plus beau cadeau). Au début, je rêvais encore d'un garçon, ça me rassurait. J'avais hâte de cette fameuse écho du 5è mois. Ça tournait en boucle dans ma tête (je suis un peu mono-obsessionnelle, je le confesse).  
Et un jour, j'ai eu une sorte de déclic, j'ai compris, au moins en partie, d'où venait mon blocage. Ça me semblait trop dur pour moi, je n'étais pas à la hauteur. J'avais peur. Peur d'avoir à revivre ce que j'avais détesté, l'adolescence, le mal être, ce corps étrange, ces sentiments confus, ce tourbillon compliqué ...
J'avais peur de moins aimer une fille, de ne pas savoir, d'être maladroite, de lui transmettre mes angoisses, de ne pas savoir l'aider ...  
De comprendre que je me créais moi même cette peur, et que j'avais les clés pour construire l'avenir et cette éventuelle future relation avec ma fille m'a soulagée.C'était à moi de décider comment ça se passerait, je pouvais en tout cas essayer, rien n'était écrit d'avance.
Je me suis sentie légère, d'un coup, le poids que je sentais au fond de mon ventre et sur mes épaules à disparu. 
Quand j'ai su que ça serait une fille, j'ai retenu mes larmes. Je n'étais pas déçue, c'était parfait. Un garçon, une fille.
Restait à choisir le prénom ... J'avais des tas d'idées pour un petit boy, mais pas prévu grand chose sur ma liste pour une petite puce ... 

Elle est là maintenant (depuis 113 jours) et je suis gaga. Je ne regrette rien (et j'adore me faire plaisir sur sa garde robe) et avant le grand jour j'ai parfois eu peur que ça ne soit pas une fille. Sa naissance a été encore plus émouvante que celle de son frère.  
Elle est ma loulette, ma princesse, ma mini-moi, et je l'aime comme une folle
et vous savez quoi ? Je suis tellement heureuse d'avoir une fille et je m'imagine déjà tous les moments de partage qui nous attendent, et je suis prête à affronter avec elle tout ce qu'elle vivra. Je me sens forte, et très fière. Elle est juste parfaite !





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